L'environnement est caractérisé par des argiles rouges qui sont régulièrement entaillées par des couches plus dures.

Ces couches sont formées d'éléments plus ou moins grossiers alternant des galets, du sable ou des argiles qui constituent aujourd'hui les conglomérats, grès ou argilites de ces terrains.

Il s'agit de dépôts remplissant d'anciens chenaux qui ont raviné les argilites lors de l'écoulement de cours d'eau. Les matériaux transportés ont pu, se déposer et combler les chenaux.

Les galets retrouvés ont été arrachés par l'érosion aux roches préexistantes. Il est possible d'y reconnaitre différentes roches sédimentaires paléozoïques du Carbonifère (Grès, Quartzite, Schistes et parfois mêmes des calcaires fossilifères) ou encore des roches d'origine volcanique. Ce sont des dépöts détritiques.

Quelques niveaux plus clairs sont parfois intercalés entre les couches rouges, ils sont riches en fossiles de plantes. La présence de ces fossiles dont en particulier des fougères permet de daté les terrains du Permien.

L'ensemble des caractéristiques de ces couches permet de reconstituer le contexte de leur mise en place. Il s'agit de dépôts de nature continentale.

Leur nature évolue du bas vers le haut. Les dépôts plus grossiers correspondent aux couches les plus anciennes, elles indiquent la présence de fleuves à l'origine des chenaux puis les couches plus fines correspondent à des plaines inondables.

Mohamed El Wartiti décrit ces terrains dans

Le permien (Bulletin de l'institut scientifique, Rabat, n°18 - 1994)

"La série, schématisée sur la colonne lithostratigraphique de la figure, est constituée par une succession de petites séquences positives : conglomérats-grès- argiles, témoins de la subsidence du bassin; l'ensemble est globalement plus fin vers le haut, où se développent des niveaux carbonates et des encroûtements calcaires d'origine pédogénétique.

Les conglomérats renferment de nombreux éléments, plus ou moins roulés, arrachés au substratum du Viséen supérieur (grès, quartzites, schistes, plus rarement calcaires à entroques) et des galets de roches volcaniques.

Les grès fins et les argilites présentent parfois des rides de courant asymétriques, des fentes de dessiccation et des empreintes de gouttes de pluie, localement associées à des débris végétaux, à des terriers, des pistes d'invertébrés ou des empreintes de pattes de vertébrés.

Quelques niveaux d’argilites grises, peu épais (20 à 60 cm) apparaissent par endroits dans les argilites rouges (Sidi El Houssine). Ils renferment quelques veinules de charbon, des tâches d'azurite ct de malachite, et ils sont riches en restes végétaux bien conservés.

Des tufs volcaniques de couleur brune s‘intercalent à différents niveaux de la série, tandis que deux phases volcaniques de nature différente (andésites au SW, rhyolites au NE) se manifestent. L'épaisseur totale est estimée à 500m.

Les produits les plus grossiers correspondent le plus souvent à des dépôts fluviatiles de chenaux, les argilites à des dépôts de plaine d'inondation fréquemment asséchées; des phénomènes pédogénétiques liés à des oscillations de nappes phréatiques, apparaissent en fin de comblement du bassin."

(1)(2) Voir onglet Sources-Auteurs