Nous sommes en présence de couches de roches de couleur marron rougeâtre avec une alternance de roches dures foncées et de roches friables « poudreuses » plus claires.

Le milieu est très escarpé et semble avoir subi une forte érosion. A y regarder de plus près, les couches dures n’apparaissent pas vraiment parallèles et semblent fissurées.

 

 

Cet affleurement correspond à des strates de micro-conglomérats (couches dures foncées) et de silts (couches claires).

Ces strates sont affectées de failles normales qui délimitent de petits blocs basculés. De même, les couches claires semblent de plus en plus épaisses en allant vers l’est.

Les bancs conglomératiques les plus affaissés sont les plus proches du lieu d’observation.

 

L’explication de ces formations est la suivante :

- Les petites failles normales (traits rouges sur la photo) attestent d’un mouvement d’extension confirmé par les sédiments syn-rift (forme en éventail avec une épaisseur différente de part et d’autre des petites failles).

- Les grandes failles (traits bleus sur la photo) avec une direction est ouest sont à l’origine des fractures d’une strate conglomératique en plusieurs bancs et de leur affaissement vers le nord (lieu d’observation). Ces failles ne sont pas parallèles et finissent par se rejoindre vers l’ouest. Il s’agit, en fait d’une seule faille qui se divise en plusieurs à partir d’un point de départ situé à l’ouest.

Ce type de failles est appelé « failles en touches de piano » par les géologues. Il s’agit de failles normales décrochantes.

 

Ce site s’inscrit dans un contexte géologique global de l’Atlas marocain : ouverture atlantique associée à une virgation vers le nord de la plaque africaine. En effet, la direction est-ouest des failles principales s’intègre bien dans la direction des failles atlasiques.

(1) Voir onglet Sources-Auteurs