Trois ensembles sont observables :
- au sommet : couche horizontale, compacte de couleur claire (beige), de 2 à 3 mètres d’épaisseur. Elle est formée de nombreux fragments anguleux, parfois arrondis, de taille centimétrique à décimétrique, pris dans un ciment de sable et d’argile.
- au milieu : couche rouge non continue qui s’arrête en biseau. Elle est formée d’éléments très fins et friables.
- à la base : superposition de couches centimétriques, bien visibles, de roche dure et cassante de couleur gris bleuté, inclinées à 45°.

 

 

Trois ensembles sont observables :
- au sommet : épaisse couche sédimentaire composée de conglomérat de nature principalement bréchique.
Les éléments anguleux sont de taille très variable, liés par un ciment argileux et sableux.
- au milieu : roche cohérente et friable de couleur rouge (présence d’oxyde de fer) : c’est une argile présentant
un ravinement important.
- à la base : ensemble de couches centimétriques fortement inclinées (45°), constitué d’une roche, dure, compacte et cohérente. Elle est formée d’éléments détritiques très fins (silt). Présence de quelques paillettes de micas. L’érosion ayant dégagé les bancs, ce qui permet de faire facilement les mesure de pendage et de direction.


Une première et une seconde à superposée (je n’ai pas d’outil pour le faire ici) + détail du biseau et zoom permettant de voir la nature des roches.

Cet affleurement présente deux discordances bien visibles :

Deux discordances : la première est située entre le Paléozoïque et les terrains sus-jacents (Quaternaire et Trias), la seconde entre le Trias et le Quaternaire. On parle de discordance dans la mesure où une formation géologique n’est pas en continuité avec celle qu’elle recouvre (pendage, couleur, nature lithologique).

 

Comment expliquer ces discordances ?
Les couches paléozoïques se sont déposées puis ont été plissées pendant l’orogenèse hercynienne. Ensuite, elles ont été érodées (émersion).
Puis les couches du Trias se sont déposées formant la première discordance avec le paléozoïque.
La forme en biseau s’explique par un dépôt de bordure de bassin et par le rabotage de la faille située à l’arrière de l’affleurement.
Après une grande lacune stratigraphique, le Quaternaire s’est déposé horizontalement formant la deuxième discordance.

 

Le paléozoïque présent sur cet affleurement représente la chaîne hercynienne présente tout autour de la Terre. Il forme le socle fortement plissé et faillé.
Au Trias, les failles déjà présentes, ont rejoué en failles normales sous l’effet d’une tectonique extensive. Cette distension a permis la formation de petits bassins sédimentaires triasiques subsidents. Cet affleurement se situe en bordure d’un de ces bassins.
L’épaisseur des sédiments est plus importante au niveau du compartiment affaissé d’une faille normale. Ces sédiments proviennent de l’érosion continentale de la chaîne hercynienne. Leur couleur rouge témoigne d’une oxydation aérienne en milieu continental confirmée par la présence d’évaporites au niveau d’affleurements triasiques proches.
Pendant l’orogenèse atlasique, les failles normales ont rejoué en faille inverse sous l’effet d’une tectonique compressive entraînant le basculement de ces formations triasiques.
Le quaternaire correspond à une ancienne terrasse alluviale plus haute que le lit actuel de l’oued Ghighaya. La présence d’éléments anguleux et de taille importante indique respectivement un transport sur une courte distance et un fort courant fluviatile

(1) Voir onglet Sources-Auteurs